Cette ouverture festive du compositeur autrichien Thomas Doss, né de père allemand, évoque les liens d’amitié qui unissent l’Allemagne, l’Autriche et les pays limitrophes. Dans cette période d’échanges et de coopération, l’esprit européen doit s’inscrire dans un esprit de tolérance et d’ouverture envers les identités et cultures nationales. La culture européenne est unique parce qu’elle est plurielle. Et s’il importe de ne pas oublier les entraves du passé, il est nécessaire de veiller à ce qu’elles n’obscurcissent ni le présent ni l’avenir. Maints fantômes traversent le développement de cette œuvre, dont celui d’un grand maître de la musique classique. Son nom n’est pas mentionné explicitement, mais son originalité musicale se cache dans l’esthétique sonore du Romantisme. Sa présence est furtive, sa silhouette impalpable, il vagabonde puis s’évapore dans les motifs rapides de l’Allegro. Il est néanmoins plaisant de partir à sa recherche et de saisir son ombre.