Parmi les nombreux opéras de Gioacchino Rossini (1792–1868), Tancrède (1813) ne paraît que rarement à l’affiche. Pourtant, son ouverture, ou « sinfonia » comme on l’appelait autrefois, remporte toujours les faveurs du public et est régulièrement jouée par de nombreux orchestres. Les ouvertures de Rossini suivent toutes le style brillant de l’ouverture « à l’italienne ». Elles subjuguent par leur originalité et restent un modèle d’élégance instrumentale en dépit du temps qui passe. Comme la plupart des ouvertures de Rossini, celle de Tancrède comprend deux parties : la première, d’un tempo modéré, un Andante, la deuxième au tempo plus rapide, un Allegro. On y trouve le fameux et immortel « crescendo rossinien » et quelques thèmes mémorables qui transportent le public. Cet arrangement pour Orchestre d’Harmonie reste fidèle à l’esprit de l’œuvre originale, une des pages préférées de Gioacchino Rossini.