La mélodie du chant mène d’une part dans le monde celtique des Hébrides au large de la côte ouest de l’Écosse et d’autre part montre la puissance d’une mélodie avec un texte convaincant, même dans une interprétation totalement inconnue. Mary MacDonald vécut sur l’île de Mull de 1817 à 1890 et y écrivit des chants et des poèmes dans sa langue maternelle, le gaélique. Parmi ces chants, le célèbre chant de Noël « Infant of Glory, Child born of Mary ». L’air lui-même est connu sous le nom de « Bunessan », qui est dérivé de la ville de Bunessan sur l’île de Mull où vivait Mary MacDonald. Il fut vraisemblablement demandé dans les années 1930 du siècle dernier à l’auteure anglaise Eleanor Farjean (1881-1965) d’écrire un poème d’action de grâce pour les enfants sur le vieil hymne gaélique « Bunessan ». La première strophe de son texte, qui devint rapidement célèbre et populaire, est dans la version librement traduite en allemand par Gisela Zimmer : « Le matin est beau, regarde par la fenêtre, tout nouveau, il offre le jour. Prends-le et réjouis-toi, remercie et pense qu’un nouveau jour viendra. »
Dans les premières années de la musique rock, presque tous les groupes se sont livrés à une rébellion contre l’anglais. Or, un changement apparut à la fin des années 60 et au début des années 70. Cat Stevens profita de ce changement et enregistra en 1972 la mélodie de « Bunessan » avec les paroles « Morning has Broken » d’Eleanor Farjean et connut un succès mondial toujours d’actualité.